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La stratégie préflop

La stratégie préflop

Il n’est pas facile de démarrer un coup avec seulement deux cartes. Comment savoir si l’on a une main forte tant que l’on n’a pas encore vu le flop ?

Pourtant il y a un principe évident : en partant avec la meilleure main, vous avez toutes les chances de finir avec la meilleure main. C’est une question de probabilité. Le joueur qui aura de moins bonnes cartes que les vôtres devra obligatoirement être aidé par le flop. Autrement dit, pour vous battre, il devra avoir de la chance. Donc si vous ne jouez que les bonnes cartes, vous augmentez vos chances de gagner.

Quelles sont les bonnes mains de départ ?

A-A, R-R, A-R et D-D. Dans une moindre mesure A-D et V-V. Cela peut vous paraître très restrictif, mais c’est la vérité. Cela ne signifie pas que les autres mains ne doivent pas être jouées, mais il est impératif que vous sachiez exactement ce que l’on entend par “force“. Ne croyez surtout pas qu’une main comme A-9 ou R-V est, dans l’absolu, une main solide. L’un des grands défauts des joueurs inexpérimentés est de vouloir jouer trop de mains. Ne vous laissez pas hypnotiser par le fait d’avoir un As ou deux figures ou encore une paire. Ces mains peuvent vous coûter cher.

Moins vous avez d’expérience, plus vous aurez besoin d’une main forte.

Le poker est aussi un jeu de patience. Savoir jeter sa main est une des compétences requises. Vous jouerez peut-être moins de coups, mais vous gagnerez davantage !

Les mains jouables

mains jouables preflop

Ajustements

– Moins vous avez d’expérience, moins vous devrez jouer de mains. N’hésitez pas à restreindre votre choix de mains de départ. En jouant “serré“, vous limitez les risques.

– Si vous jouez à une table de 9 ou 10 joueurs, il faudra restreindre votre choix. En effet, la probabilité que quelqu’un ait une très bonne main est plus élevée. Souvenez-vous : plus il y a de joueurs, plus il y a de danger. Donc, jetez sans regret les moins bonnes mains de ce tableau.

La position, encore la position !

Faites attention à la position du relanceur. S’il est derrière vous, souvenez-vous qu’il aura un terrible avantage sur vous pour le restant du coup. Vous serez pratiquement obligé de trouver un flop favorable pour pouvoir continuer à jouer. Donc il faut impérativement que vous jetiez les moins bonnes mains de ce tableau si le relanceur est mieux placé que vous.

D’une certaine manière, il est préférable d’être en bonne position avec de moins bonnes cartes.

Vous avez payé une relance préflop. Hélas, vous n’y trouvez rien et vous checkez. Votre adversaire mise. Vous ne payez pas car vous n’avez rien. Devinez quoi ? Lui non plus ! Il a juste profité de votre faiblesse. Vous êtes victime de votre position.

Pourquoi relancer pré-flop ?

Il peut sembler hasardeux de relancer alors qu’on n’a pas encore vu les cartes communes. Beaucoup de joueurs pensent que la force ne se révèle réellement qu’au flop. Il est vrai qu’après avoir relancé avec, par exemple, D-D et que le flop est A-R-4, on se retrouve dans une situation délicate. Pour autant, relancer avec les meilleures mains est une stratégie gagnante à plus long terme. De manière plus concrète, la relance au flop a plusieurs utilités :

– Limiter le nombre de joueurs. On retrouve encore l’un de nos principes fondamentaux. Votre relance va éliminer les joueurs ayant décidé de ne pas miser et donc elle va augmenter votre chance de remporter ce coup.

– Rentabiliser votre main. En partant avec les meilleures cartes, vous aurez les meilleures chances de gagner. Cela signifie que vous perdrez parfois, mais que vous gagnerez le plus souvent. Donc, puisque vous gagnerez le plus souvent, autant miser pour gagner plus ! Par ailleurs, souvenez-vous de l’un des principes fondamentaux : vous voulez faire commettre des erreurs à vos adversaires.

Or chaque fois qu’un joueur paye votre relance avec une main moins bonne que la votre, il commet une erreur. Mais si vous permettez à vos adversaires de jouer le coup avec des mains moins bonnes, non seulement vous ne leur faites pas commettre d’erreur, mais c’est vous qui en commettez une.

En effet, vous leur laissez l’opportunité de voir le flop – et donc de vous battre – alors qu’ils avaient de moins bonnes mains au départ. En gros, vous leur faites cadeau d’une chance de vous battre.

– Obtenir de l’information. Jusqu’à présent nous avons supposé que vous étiez favori pour remporter le pot puisque vous aviez une bonne main. Mais ce n’est pas une certitude absolue. Avec une main aussi bonne que D-D, vous serez favori la plupart du temps mais pas toujours.

En relançant, vous défiez les autres et vous observez leurs réactions.

Combien miser pré-flop ?

Votre relance a pour but d’atteindre les trois objectifs que nous venons de voir. Si votre mise est trop faible, vous vous retrouverez avec trop de joueurs, un pot médiocre et vous ne saurez rien de vos adversaires. C’est le cocktail fatal qui conduit à l’échec.

La relance standard est de 3 à 5 fois la big blind. Avec ce montant vous n’engagez pas trop de jetons, mais vous obtenez un bon résultat. C’est à la fois suffisant pour faire commettre une erreur aux joueurs qui paieront avec des mains marginales, et modéré au cas où vous subissiez une forte relance que vous ne pourriez pas vous permettre de payer.

Toutefois cela reste assez théorique. Il est absolument indispensable de vous ajuster aux habitudes des joueurs à la table. Observez attentivement quel est le niveau de la relance “habituelle“ à la table ainsi que le nombre de joueurs qui acceptent de la payer. Aux petites tables, où les enjeux sont faibles, il est très courant de devoir miser entre 5 et 7 fois la big blind pour espérer coucher qui que ce soit.

Si beaucoup de joueurs ont déjà payé la grosse blind, vous devez augmenter votre mise. En effet, le pot sera devenu plus important et les joueurs ayant déjà payé une mise seront susceptibles de compléter pour voir le flop. Pour les en dissuader, il faut augmenter le prix.

La sur-relance standard est de 3 fois le montant de la relance initiale. Ne misez pas moins. Si vous avez décidé de sur-relancer, c’est que vous avez une bonne raison, donc assumez votre choix jusqu’au bout. Là encore, s’il y a plusieurs joueurs dans le coup, augmentez ce montant.

Les autres mains

Il ne faut pas les jouer. Il est toujours difficile lorsque l’on manque d’expérience de jeter ses cartes sachant qu’elles peuvent tomber au flop. Mais toutes ces mains (10-5, 8-3, V-4, etc) ont réellement besoin d’un miracle pour gagner. Or le poker est un jeu de stratégie, pas une loterie.

Si les enjeux de vos parties sont faibles et qu’une big blind ne représente que quelques centimes, vous serez tenté de les jouer. Pourtant, vous devez apprendre à faire cette économie, aussi modique soit-elle. Ces quelques jetons que vous n’aurez pas perdus vous seront utiles plus tard, dans un gros coup. Autrement dit, plutôt que de les gaspiller en attendant un miracle, économisez-les pour avoir une chance de gagner encore plus gros.

Au poker, l’argent économisé vaut autant que l’argent gagné.

Le cas particulier des connecteurs assortis

Vous pourrez vous étonner de trouver parmi la liste des mains jouables, des cartes aussi faibles que 4´-5´. Ce sont effectivement des mains faibles, toutefois elles ont une particularité : elles peuvent considérablement s’améliorer par la suite. Le fait d’être “connectée“ (c’est-à-dire qu’elles se suivent) et “assorties“ (c’est à dire qu’elle sont de la même couleur) leur permet de briguer toutes sortes de tirages au flop ou plus tard. Le but n’est pas de faire une paire, mais de toucher une couleur ou une quinte. Ces petites cartes peuvent alors se transformer en véritables dévoreuses de tapis.

Mais attention, vous ne devez pas en surestimer la valeur. Dans la grande majorité des cas, vous n’aurez aucune force avec de telles mains et vous devrez passer dès le flop. Donc, vous ne pouvez pas payer de grosses relances, vous devez jouer en bonne position et enfin, vous ne devez les jouer que lorsque les tapis des joueurs sont largement supérieurs au blinds (la main idéale pour voler les riches).

Donc si vous payez trop cher par rapport au tapis que vous espérez gagner, vous êtes perdant.

Pourquoi les champions jouent-ils avec de mauvaises cartes ?

Souvenez-vous de l’un des grands principes du poker : pour gagner, vous devez produire la meilleure main ou bien faire sortir votre adversaire du coup. Pour tout joueur professionnel, ce second aspect est au moins aussi important que le premier. Par leur expérience et leur talent, ces joueurs sont capables d’identifier les faiblesses de leurs adversaires, de les manipuler et de les faire sortir du coup avec une efficacité plutôt déroutante.

Dans ces conditions, la valeur de leurs cartes importe assez peu. En tous cas, elle importe moins que l’ascendant qu’ils ont sur leurs adversaires. Soyez convaincus qu’il faut des années d’expérience avant de pouvoir jouer de cette manière. Alors si un jour vous voyez Gus Hansen ou Phil Ivey relancer préflop avec une main aussi mauvaise que 7 et 3 dépareillés, ne vous affolez pas.

Nous vous souhaitons d’atteindre très vite ce niveau, et nous espérons que cet ouvrage va y contribuer. En attendant, souvenez-vous que moins vous avez d’expérience, plus il vous faudra de bonnes cartes.

La television est-elle une bonne ecole ?

Si vous espérez progresser en regardant ces grands champions s’affronter lors de parties télévisées, vous risquez d’en revenir déçu. La télévision, tout en rendant les parties attrayantes et agréables à suivre pour le téléspectateur, finissent bien souvent par tronquer la réalité. Le réalisateur ne vous offre à voir que les mains les plus intenses, les bluffs les plus audacieux… Il se concentre sur l’action et zappe l’inaction (ces longs moments, sans relief et sponsorisées par Ipod, à attendre les bonnes mains n’ont pas droit d’antenne), vous laissant fatalement avec une fausse impression. L’inaction, justement, est monnaie courante au poker. Il faudra vous y faire et savoir rester patient en toutes circonstances.